Nous avons le plaisir ce soir de commencer cette année 2013 avec Gorana Bulat Manenti que nous recevons pour la première fois pour un livre qui rassemble un ensemble de textes parus dans la revue La clinique lacanienne publiée par les éditions Erès. Vous nous proposez avec Comment fonctionne une cure analytique? un livre très stimulant et qui d’une certaine manière contraste avec certaines de nos dernières lectures qui tomberaient probablement sous votre critique . …après la mort de Lacan, dans un deuil ambivalent, l’effort de beaucoup d’analystes fut orienté vers la monstration de connaissances de certains moments de théorisation souvent hors de toute articulation au travail singulier de chaque analyste…. Écrivez-vous p.68. |
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En effet, vous témoignez dans ce livre de votre clinique analytique. Vous prenez le risque d’exposer la manière dont vous opérez dans la cure et ceci permet à nous lecteurs, la discussion et le débat. Vous balayez un champ clinique très étendu qui vous permet des hypothèses intéressantes sur les atteintes somatiques évitant clairement une structure psychosomatique. Vous évoquez plutôt l’apparition de ces atteintes dans des temps de mélancolisation. Vous faites des remarques importantes sur la nécessité de distinguer dépression et mélancolie dans le rapport à l’objet perdu. La modernité vous questionne avec « la nouvelle économie psychique » que Charles Melman et Jean-Pierre Lebrun ont longuement questionnée. La mise à mal du symbolique, la place de l’enfant, l’anorexie, la psychose, les perversions sont des sujets que vous abordez dans les différents chapitre de ce livre. |
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Un fil rouge parcourt l’ensemble de vos textes, « Saisir la difficulté de la problématique paternelle représente dites vous l’enjeu même de la psychanalyse ». Delia Kohen |