L’Invité du 8 janvier 2013 – Gorana Bulat Manenti pour

Erès, 2012 Présentation Delia Kohen


Gorana Bulat Manenti

Nous avons le plaisir  ce soir de commencer cette année 2013 avec Gorana Bulat Manenti que nous recevons pour la première fois pour un livre qui rassemble un ensemble de textes parus dans la revue La clinique lacanienne publiée par les éditions Erès.

Vous nous proposez avec Comment fonctionne une cure analytique? un livre très stimulant et qui d’une certaine manière contraste avec certaines de nos dernières lectures qui tomberaient probablement sous votre critique

. …après la mort de Lacan, dans un deuil ambivalent, l’effort de beaucoup d’analystes fut orienté vers la monstration de connaissances de certains moments de théorisation souvent hors de toute articulation au travail singulier de chaque analyste…. Écrivez-vous p.68.


Delia Kohen

En effet, vous témoignez dans ce livre de votre clinique analytique. Vous prenez le risque d’exposer la manière dont vous opérez dans la cure et ceci  permet à nous lecteurs, la discussion et le débat.
Rendre compte de l’efficace de la psychanalyse vous paraît nécessaire et utile pour la psychanalyse aujourd’hui.
Avec vous on revient plutôt aux fondamentaux et c’est tout à fait revitalisant.
Votre livre nous met au cœur de notre pratique avec les  patients mais aussi au vif du désir du psychanalyste à l’œuvre dans la cure.

Vous balayez un champ clinique très étendu qui vous permet des hypothèses intéressantes sur les atteintes somatiques évitant clairement une structure psychosomatique. Vous évoquez plutôt  l’apparition de ces atteintes dans des temps de mélancolisation.

Vous faites des remarques importantes sur la nécessité de distinguer dépression et mélancolie dans le rapport à l’objet perdu. La modernité vous questionne avec « la nouvelle économie psychique »  que Charles Melman  et Jean-Pierre Lebrun ont longuement questionnée. La mise à mal du symbolique, la place de l’enfant, l’anorexie, la psychose, les perversions sont des sujets que vous abordez dans les différents chapitre de ce livre.

 

Un fil rouge parcourt l’ensemble de vos textes, « Saisir la difficulté de la problématique paternelle représente dites vous l’enjeu même de la psychanalyse ».
Vous dépliez dans chacune des problématiques exposées, ce que Freud appelle  le complexe nucléaire soit  » le complexe paternel« . » Le père de l’inconscient freudien est duplice » dites-vous, son maniement dans la cure n’est pas simple, vous semblez vous en débrouiller pas mal… ce père « mort-vivant » « aimé-haï »  déterminant dans le destin des pulsions et de la jouissance. Nous y reviendrons surement dans la discussion.
On trouve dans votre livre, des références très nombreuses  aux écrits de Gérard Pommier. Vous nous direz  peut-être aussi quelque chose de son œuvre et de son importance dans le champ de la psychanalyse aujourd’hui.
Ecoutons Gorana Bulat Manenti

Delia Kohen

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