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Votre invitation a un genre radical : « Il s’agirait de reconnaître la possibilité de notre propre grain de folie » et « de rester ouvert à la question de la folie » |
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Essentiellement, là où nous est servie la psychose comme réalité, comme fait donné, vous nous invitez à, nécessairement, penser la folie. Vous reprenez donc ce fil. Ca ne va pas sans un remuement général de la pensée. C’est donc une lecture qui n’est pas de tout repos. J’ai pris la précaution de cueillir quelques citations, histoire de vous en faire résonner la frappe : Aristotélicienne à sa reprise Lacanienne Ca n’y suffit pas, bien évidemment. Il s’agit de s’atteler aussi à la question de l’universel. Et d’abord de le différencier strictement de la généralisation. Pour prendre les choses de façon sérieuse on ne peut pas considérer que quoi que ce soit vaut à fonder un concept si c’est seulement généralisation d’un certain nombre de cas. Il s’agit, pour que puisse s’affirmer un concept, d’en passer par la considération de l’universel. On oserait l’espérer à propos de bien des « nouveaux concepts » qui fleurissent dans le champ de la psychanalyse. que fait-on de cette folie « hors » raison mais qui est à penser à partir d’elle ? Au-delà de la raison comment entendre la folie, production nécessaire de la raison, en sa clôture ? Cette référence à la transcendance (celle que vous prêtez à la psychanalyse) serait-elle tentative d’un accès direct au structural de l’objet, au structural du manque, sans en passer par ce qui s’en incarne comme perte i.e. ce qui s’en éprouve comme écart. Autrement dit sans l’aborder-en ce qui s’en théorise-comme topologie de l’objet, dès lors objet Vous avancez que les sujets « constituent leur objet transcendentalement ». Ne fait-il pas cet objet objection à la topologie de l’objet « a » ? Jacqueline Massola |
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L’Invité : mardi 8 novembre 2005
Christian Fierens pour le livre "Comment penser la folie ? essai pour une méthode" Editions érès Présentation par Jacqueline Massola