DANTE : Divan et Divine Comédie

2, 3 et 4 novembre 2012 à Florence - Italie Oedipe le Salon - Nomade

Tableau de Domenico di Michelino, intitulé « Dante Alighieri et les mondes de la Comédie. » Fresque, 1465. Cathédrale de Santa Maria del Fiore, Florence.

INSTITUT FRANÇAIS – FLORENCE 2014
DANTE : divan et Divine Comédie
DANTE : divano e Divina Commedia
par Annik Bianchini Depeint

l’Institut Français de Florence
Palazzo Lenzi, Piazza Ognissanti 2,
50123, Firenze
– Tel : 00 39 0055 2718801
– Fax : 00 39 055217296

Collectif Œdipe à Florence
Dante : divan et Divine Comédie
OEdipe à Florence
Dante : divano e Divina Commedia
Les Editions des Crépuscules, bilingue, Paris, 2014, 360 pp.

Après Don Quichotte de la Manche, à Alcala de Hénarès, en Espagne, sur les traces de Cervantès, c’est à Florence que s’était déplacé Le Salon OEdipe pour présenter l’oeuvre majeure de Dante Alighieri, la Divine Comédie, les 2, 3 et 4 novembre 2012.
De ce colloque, à l’initiative de Serge Sabinus, est issu un ouvrage collectif, qui vient de paraître aux Editions des Crépuscules :
OEdipe à Florence
Dante : divan et Divine Comédie
Edipe a Firenze
Dante : divano e Divina Commedia

La publication réunit les interventions que firent, durant cette rencontre, les psychanalystes français et italiens, à La Foresteria Valdese.
Entre la littérature et la psychanalyse existe quelque chose de l’ordre d’une affinité fatale. Toutes deux avancent ensemble et s’appellent réciproquement, tant le savoir de l’inconscient tend vers le pouvoir de la lettre.
Le Salon OEdipe Nomade, pour la quatrième fois, s’en est allé à l’étranger, et depuis Venise et Istanbul, a poursuivi ses lectures et son travail sur l’écriture et la psychanalyse. D’un lieu à l’autre, d’une langue à l’autre, d’une oeuvre à l’autre, le psychanalyste en acte est un lecteur qui s’éprouve, et met en mouvement son désir d’analyste. A Paris, OEdipe le Salon se réunit autour de Delia Kohen, la présidente, lors d’une soirée-débat mensuelle sur un livre de psychanalyse, en présence de l’auteur et d’un artiste.
Dix-neuf interventions donc, avec en annexe une présentation des fresques de Giotto dans l’église de Santa Croce, à Florence, le temps d’une promenade avec Ambrogio Galbiati, peintre. En ouvrant le recueil, le portrait de Dante apparaît – avec les deux animaux-emblèmes, le lion et l’aigle – magnifié par quelques passages du texte du grand poète italien du dix-neuvième siècle, Giacomo Leopardi, intitulé « Sur le monument de Dante – en préparation à Florence », paru dans Canti.
L’excellent travail de traduction de Carlo Albarello et Jacqueline Massola a permis de mettre en relief la belle unité d’ensemble qui émane des textes.

Collettivo Edipo a Firenze
Dante : divano e Divina Commedia
OEdipe à Florence
Dante : divan et Divine Comédie
Les Editions des Crépuscules, bilingue, Parigi, 2014, 360 pp.

Dopo Don Chisciotte della Mancia, a Alcala de Henares, in Spagna, sulle tracce di Cervantès, è a Firenze che OEdipe le Salon si era spostato per presentare il capolavoro di Dante Alighieri, la Divina Commedia, il 2, 3 e 4 novembre 2012.
Di quel colloquio, all’iniziativa di Serge Sabinus, è risultato un libro collettivo, bilingue, appena pubblicato dalle Editions des Crépuscules :
Edipe a Firenze
Dante : divano e Divina Commedia
OEdipe à Florence
Dante : divan et Divine Comédie

Il libro raccoglie gli interventi degli psicanalisti francese e italiani, riuniti, durante quel incontro, a La Foresteria Valdese.
Tra la letteratura e la psicanalisi esiste qualcosa dell’ordine di una fatale affinità. Tutte e due vanno avanti insieme, tanto è vero che il sapere dell’inconscio tende verso il potere della lettera.
Le Salon OEdipe Nomade, per la quarta volta, s’è ne andato all’estero, e dopo Venezia e Istanbul, a continuato le sue letture e il suo lavoro sulla scrittura e la psicanalisi. Da
un luogo a un altro, da una lingua all’altra, da un’opera a un’altra, da un capolavoro a un altro, lo psicanalista in atto è un lettore che si mette alla prova e mette in moto il
suo desiderio di analista. A Parigi, OEdipe le Salon si riunisce attorno a Delia Kohen, la presidente, al momento di una serata-dibattito su un libro di psicanalisi, in presenza dell’autore e di un artista.
Diciannove interventi dunque, con in allegato, une presentazione degli affreschi di Giotto nella chiesa di Santa Croce, a Firenze, il tempo di una passeggiata con
Ambrogio Galbiati, pittore. Quando si apre la pubblicazione, appare il ritratto di Dante – con le due animali-emblemi, il leone e l’aquila – magnificato da qualche passaggi del testo del gran poeta del Ottocento, Giacomo Leopardi, intitolato : «
Sopra il monumento di Dante – che si prepara in Firenze », pubblicato nei Canti. L’eccellente lavoro di traduzione di Carlo Albarello e Jacqueline Masssola a potuto far risaltare la bella unità di insieme dei testi.

Le désir de l’analyste est-il un désir humain ? En d’autres mots, est-il un désir infernal ? Il est, si l’on suit Freud, découvreur de la psychanalyse, un désir d’enfer. Sur les pas de Dante, Freud choisit Virgile, guide et poète, pour éclairer son chemin, celui de l’inconscient sur sa voie royale. En épigraphe de son livre princeps, « L’interprétation des rêves », il transcrit en latin ces vers de l’Enéide : « Flectere si nequeo Superos Acheronta movebo ».

La « commedia » interroge au plus vif des corps et du politique la ronde des désirs. D’un cercle à l’autre, les désirs de l’homme sont enchaînés à leurs peines. Comment, interroge Dante, faire accéder l’homme à un désir pur, sauf de toute infamie, de toute « infemmie ». LA femme, sous les traits divins de ses amours enfantines et endeuillées, Béatrice est-elle cet objet fulgurant seul agréé dans la montée vers le Paradis ? Les désirs de l’homme doivent subir la purgation du feu. Et l’analyste ? Quel désir s’anime dans les feux et glaces du transfert ? Comme Dante, Lacan a cherché à établir une éthique du désir pur entre Tragique et Comédie. Certes celui-là élève au Divin son écriture poétique – frappée de l’exil, de la douleur, de la solitude – comme quête de l’absolu de la langue.Cette langue, que traque Dante dans le mouvement même où il l’invente, langue inconnue, appelée, pressentie, n’est ce pas le symbolique même ? Cette langue, qui recouvre le symbolique, comme une langue des origines, puisque origine des langues, a nom dans la poésie de Dante, « panthère parfumée ».
Je gage que s’y adosse aussi le désir d’analyste comme désir, certes dans la langue, mais aussi désir de langue. Des passions animales à la langue et ses babils, Dante, par miroitement de métaphores « si incandescentes qu’elles démétaphorisent toute métaphore » (écrit Jacqueline Risset), met en scène le corps vivant aux prises avec le désir mortel. L’analyste et les passions, l’analyste et le babil du symbolique, l’analyste nouant deuil et désir…Voilà quelques occasions, devant le silence obstiné du Ciel, de se mouvoir, seuls et ensemble, sans peur, vers les Acheronta, que notre propre désir, vide et méconnu, invente pour chacun…

Serge SABINUS
Mai 2012

PROGRAMME
Journées de travail vendredi après-midi et samedi toute la journée

Annik BIANCHINI  « Entre l’amour et la langue, la Divine Comédie »
Philippe BEUCKÉ  « Un voyage éprouvant »
Rosapia LAURO-GROTTO  « E mentre l’uno spirto questo disse, l’altro piangea… »
Bernard BALAVOINE  “Sommes nous l’ombre de soi même”
Jean Jacques LECONTE  « Plus dure sera la chute »
Xavier MOYA PLANA  « Le Purgatoire : en vaut-il la «peine» ? La Divine Comédie comme récit poétique d’un exil «in-espéré»
Annick GALBIATI  « Déplacements dans l’au-delà »
Carlo ALBARELLO « La mémoire oublieuse »
Cécile CACOUB  « Amour et exil en écho »
Adalinda GASPARINI  « Tan m’abellis vostre cortes deman… » Formazione amorosa come peregrinatio e periclitatio
Denise SAUGET  « Transfert, structure  et écriture »
Serge SABINUS  « Nous deux »
Délia KOHEN  « Peurs, larmes et tremblements »
Francis COHEN  « Le triomphe de la poésie »
Richard ABIBON  « Origine et fin »
Monique ZERBIB  « Les anges déchus »
Laura PIGOZZI  « Musica nova. Il corpo nella lingua »
Catherine COMPAGNONNE & Nicole SOTTIAUX  « DANTE en peintures »
Jean François BOHI  « Passeport magique pour un psychanalyste : Reconnaissance des lieux et naissance du sujet »

Jacqueline MASSOLA modératrice des journées de travail

Vendredi soir Lecture
Carlo MONNI récitera un chant dans la belle bibliothèque “delle OBLATE”. La lecture de Monni, comme celle de Benigni, fait revivre la tradition toscane de la récitation de Dante comme expression populaire.

Dimanche matin
Ambrogio GALBIATI: Visite dans l’église de Santa Croce pour voir, dans les chapelles Bardi et Peruzzi, les fresques de Giotto

La rencontre se déroulera à
La Foresteria Valdese
Via de Serragli 49
50124 Firenze
http://lnx.istitutogould.it/foresteria/

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