Danielle Marie LEVY (Novembre 2007)

La peinture de Danielle Marie Lévy invite à user d’oxymores. Elle est calmement rageuse. Sereinement agitée. Placidement véloce. Virilement féminine.
Son pinceau construit des sédimentations qui veulent en découdre sur la toile. Ce pugilat des masses et des traits engendre un maelström soit vertical, soit horizontal. Parfois il accouche de rondeurs sensuelles qui évoquent plus qu’elles n’imposent une force apaisée.

Les zébrures épaisses percent la masse avec des fulgurances que signale la couleur. On songe à une sorte d’électrocardiogramme effectué par un météorite dans l’angoissante densité d’un ciel.
Avec un grand talent, Danielle Marie organise son tumulte pictural par la force de son tempérament. C’est très beau, pas seulement parce que c’est puissant, mais aussi parce que c’est sensible.

Victor Haïm

La peinture était inexistante dans ma famille tout comme autrefois dans la vie culturelle des villes de Province avant que les musées ne soient dépoussiérés, réhabilités. Cependant, la bibliothèque paternelle contenait quelques livres magnifiquement illustrés : Les fleurs du mal les contes licencieux de La Fontaine ou Musset. A regarder plus qu’à lire …en cachette.

C’est vers les études de lettres (Œdipe oblige) que je me suis tournée puis vers le professorat et la psychanalyse auxquelles elles peuvent mener, tout comme la philologie mène au crime (Ionesco).

La littérature, les lettres, c’étaient les mots. Vint s’y adjoindre l’image avec la production et animation d’émissions de télévision éducatives. La peinture devait venir plus tard.

Il m’a fallu du temps pour oser. Oser utiliser les pinceaux, oser les couleurs oser persévérer avec l’appui de ceux qui ont bien voulu m’enseigner quelque chose de leur art, dont le peintre Ben Ami Koller. Peindre donc, mais est-ce travail de peintre ou de psychanalyse que de chercher par grattages l’élément disparu, mettre en évidence l’enfoui, le non visible, le vestige, les reliefs de teintes passées, puis couvrir de nouveau avec le blanc rageur du silence et de l’oubli, avec le noir de la violence… « Peindre, c’est aimer à nouveau », Pour Henri Miller, peut-être. Pour moi cela a été chercher, découvrir, masquer, et dire et s’étonner.

Danielle Marie Lévy

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Expositions :

23 janvier au 7 février 2010 | 35ième Salon « Art et Matière »
Courdimanche, Gironville, Maisse, Milly la Forêt et Prunay (Essonne)

12 septembre au 18 octobre 2009 | Château de Saint-Brisson –
Saint-Brisson-sur-Loire.

14 septembre au 23 octobre 2009 | Lycée Hôtelier Belliard
Paris 75018

4 au 18 octobre 77ème salon d’Etampes.

Les expositions récentes :

13 – 14 – 15 juin 2009 | Portes ouvertes Lézarts de la Bièvre – Paris

24 janvier – 8 février 2009 | 34ème édition du Salon Art et Matière à Maisse.

7 – 8 juin 2008 | Portes ouvertes Lézarts de la Bièvre – Paris

14 – 24 janvier 2008 | Galerie Bièvre, Mairie du 13e – 1, place d’Italie –
75013 Paris.

Octobre – novembre 2007 | Œdipe le Salon, 40bis rue Violet – 75015 Paris

Mars 2007 | Espace Karen Gulden, 21 rue Saint Sabin – 75011 Paris

 
Danielle Marie Levy – Mobl : 06 31 28 57 46 – Mail : danielle.levy@numericable.com

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