Pierrette Destanque, longtemps iconographe et éditrice, est venue tardivement à la peinture. Les œuvres choisies n’ont pas été exposées auparavant
Quatre œuvres au pastel gras et à l’encre de Chine, trois sur toile, une sur papier. Une série en mémoire de Henri Michaux, en mémoire d’une expérience de vie et de peinture, mais avec d’autres moyens, d’autres figures. Car on peut parler pour l’une et l’autre de figuration, d’une approche ou d’un bord de la figuration. Quoique « abstraits », les monochromes de Pierrette Destanque emmènent l’imaginaire sur une voie paysagère évanescente qui semble accueillir rochers, forêts improbables et silhouettes incertaines, au gré de qui se laisse capter par les gris étranges et les noirs profonds. Fruits d’une technique inhabituelle, expérimentale, ces œuvres, complétées par un travail antérieur sur papier mélangeant acrylique et pastel, témoignent d’une recherche libre, hors des chemins balisés de l’art d’aujourd’hui et pourtant parfaitement contemporaine.