|
» On saura ainsi concrètement qu’il existe une étrange et efficace pratique, pouvant changer radicalement un destin … » Gérard Haddad Comment ne pas se passionner pour une telle aventure, cet amour de transfert dont Freud nous dit bien que c’est » un amour véritable » et non pas » un faux rapport « , une » mésalliance « . De plus lorsqu’il nous en est fait le récit avec son souffle épique, Gérard Haddad nous procure un véritable plaisir à le lire. Gérard Haddad, avec ses nombreuses publications, c’est déjà un Nom dans la psychanalyse. Avec » le jour où Lacan m’a adopté « , c’est un succès. Un livre que lisent des non analystes et qui contraste avec les livres de beaucoup de nos collègues qui présentent la psychanalyse au public. Au Salon nous sommes particulièrement sensibles à » Manger le livre « . N’est-ce pas ce que nous tentons de faire avec les textes analytiques que les psychanalystes nous proposent ? Ce récit, nous dit-il s’est imposé à lui, dans un temps qu’il juge de » déclin » ou de » crépuscule » de la psychanalyse et du signifiant paternel. » On saura ainsi concrètement qu’il existe une étrange et efficace pratique, pouvant changer radicalement un destin… « . Pour G.H, il s’agit de l’événement inouï de sa vie et de sa métamorphose, » d’ingénieur agronome » en » psychanalyste « . Lacan, un psychanalyste pas comme les autres, d’une présence exceptionnelle, d’un engagement étonnant dans ses cures, qui a bien déclenché chez G.H ce transfert dont il dit lui-même qu’il était » quasi délirant « , » une expérience authentique de folie « . Lacan ne reculant pas devant les folies transférentielles, cherchait à en extraire toute l’efficace. Une cure conduite d’une main de Maître, ce psychanalyste pas comme les autres, Gérard Haddad avec toute son inconscience mais aussi son courage, s’y est soumis et même littéralement abandonné. Gérard Haddad aurait-il reçu de J. Lacan ce qui a manqué si cruellement à Ferenczi Gérard Haddad et Ferenczi nous éclairent sur cet amour des fils et des pères, sur cette plainte très souvent entendue, des fils en mal d’élection. Ce rêve qu’on trouve en fin de parcours et qui a donné son titre à ce livre, serait-il une sorte de boucle, un terme à l’amour de transfert, une fin possible de l’analyse avec J. Lacan ? Delia KOHEN |
|
|
||
|
||
|
||
L’Invité : mardi 8 octobre 2002
Gérard HADDAD pour son livre "Le jour où Lacan m’a adopté" Editions biblio essais Présentation par Delia Kohen