|
Cher Thierry Perlès S’ajoute à cette lecture toute joyeuse, un amusement, un gain de plaisir à sentir votre enthousiasme Enthousiasme que je vous prête et qui me faisais dire : « Au fond Thierry Perlès nous annonce une bonne nouvelle, la psychanalyse est encore là et si nous tenons le cap, la peste nécessaire à la société peut encore sévir !! et une moins bonne nouvelle ; du moins une nouvelle plus grave, c’est tenir le cap : soutenir la découverte freudienne dans ce qu’elle a promu ; le progrès implique toujours le refoulement Le propos freudien que vous nous rappelez se soutient du travail que vous menez -axe fort de votre livre- des rapports du sujet à l’objet C’est du reste à partir de ce jeu dialectique sujet/objet que vous établissez un passage de l’individuel au collectif, de l’intime (par intime, entendons ce qui est du côté du sujet de l’inconscient) au champ social : le politique. Que le sujet reste captif de l’objet, il tente toujours d’abolir la césure entre lui et l’objet dans une passion de l’identique ; le résultat de cette capture, tous les totalitarismes en montrent la folie meurtrière. Dois-je entendre – c’est une question, que cette reconnaissance c’est justement éviter à tout prix la glu du sens mais en supporter l’énigme ; car à mettre du sens n’est-ce pas nier l’événement ? Supporter le réel dans son abjection .C’est ainsi que j’entends votre remarque de ce que » Le réel nous renseigne sur notre désir de nous-même et sur les limites que ce désir rencontrera nécessairement » ce qui me fait lire autrement ce que Lacan nous disait » du réel comme impossible » J’arrête là mon bavardage car il y aurait encore beaucoup à vous demander. Par exemple, comment à l’issue de ce travail formuler au mieux ce qui peut être trop souvent collusion ou disjonction entre analyste et citoyen ? pour une mise en tension féconde. Ph Beucké |
|
|
||
|
||
|
||
L’Invité : mardi 14 décembre 2004
Thierry PERLES pour son livre "Nos joies" Editeur Ramsay Présentation par Philippe Beucké